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  • Ohoua
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    Pour ce qui est de l’agriculture sur Mars, des études plutôt prometteuses sur substrat terrien ont déjà eu lieu (et j’ai d’ailleurs sans grand succès essayé d’y participer). Après, c’est plus pratique de te renseigner à ce sujet si tu parles anglais. Je peux te citer les études de Wieger Wamelink, de l’Université de Wageningen, tu peux même en trouver des vidéos sur Youtube, ou encore le projet Potatoes on Mars, du Centro International de la Papa (connu sous son abréviation CIP, traductible en Centre International de la Pomme de terre), les travaux de Masamichi Yamashita à la JAXA (çà, c’est mon étude préférée), il est difficile de trouver des documents à ce sujet, surtout sur le site de la JAXA, tu devrais trouver des infos là-dessus sur Google Scholar (si tu te retrouves face à un paywall, tu peux toujours utiliser le navigateur Tor pour aller sur Libgen ou SciHub). Dans un autre style, en matière d’écologie en espace confiné tu peux aussi chercher le projet chinois « Lunar Palace ». En fait, la plupart des études semblent indiquer que l’agriculture en plein sol est tout à fait possible sur Mars avec les semences et le technologies dont nous disposons, sur la Lune, ce serait beaucoup plus difficile. A ne pas oublier qu’un substrat terrien de sol martien n’est pas un sol martien, il se pourrait que certains composés toxiques compliquent les choses. A priori, pour les plantes, la basse gravité n’est pas un problème (puisqu’on en a fait pousser à 0 G), pour l’élevage en revanche… mystère ! A priori, les humains on besoin de la gravitation à plusieurs stades du développement de l’embryon, on peut supposer qu’il en va de même pour tous les autres vertébrés, et possiblement bien d’autres embranchements (pas tous, je pense que çà ne devrait pas poser trop de problèmes pour les éponges et les oursins), mais bon, qui a dit que le développement d’un fœtus devait nécessairement se faire in utero.

    Après, construire des écosystèmes sur Mars, tout dépends de ce que tu cherches à faire pousser, il est encore trop tôt pour dire à quoi ressemblerait un écosystème construit sur Mars. Quant à la terraformation, beaucoup d’études se sont penchées sur le sujet, les estimations de durée du processus vont entre 100 et 100000 an, la réalité est probablement entre les deux, pour ma part, j’ai tendance à pencher sur des temps très longs, si encore on y arrive (Mars n’ayant plus de tectonique des plaques ni de champs magnétique), je verrais toutefois la possibilité de constituer des écosystème résistants aux conditions extrêmes de vie sur Mars, on pourrait imaginer dans un avenir pas si lointain (disons quelques milliers d’années) un ensemble d’algues, de biofilms bactériens, de champignons, voire de petits animaux parmi les plus résistants (à vue de pif, sans aucune recherche sur le sujet, j’y mettrais des arthropodes), vivant dans le sol et certaines profondeurs du sol et des tas d’écosystèmes jardinés en milieu protégé, là où seront les humains, qui eux disparaîtront si les humains disparaissent où abandonnent leur écosystèmes.

    Pour l’écosystème dans l’espace, tu peux toujours amener ce qu’il faut pour le constituer, et à mon avis, certains d’entre eux seraient plutôt faciles à faire si les vaisseaux sont conçus pour, par exemple, on peut envisager un réservoir d’eau avec des algues des bactéries, des protées, des virus bactériophages, il te suffirait d’une protection correcte aux radiation et de lumière pour le faire fonctionner (peut-être un peu plus de choses à long terme, comme de l’eau), pour une prairie ou une forêt, c’est plus complexe, il faudrait une base assez grande sous gravité artificielle (en gros, en rotation), ce qui même aujourd’hui serait faisable, mais ce serait le projet du siècle, il faudrait beaucoup de lancements et une présence humaine permanente pour construire un tel système, le coût serait colossal, et il faut garder en tête que l’écosystème qui y prendrait place serait fragile (une brèche dans la coque, ou un dysfonctionnement dans la machinerie, et c’est terminé, pas sûr que çà ne tienne ne serait-ce qu’un million d’années).

    Enfin, pour la civilisation spatiale, tout dépends des choix de l’humanité (ou de ses successeurs), une telle civilisation se développerait surtout selon l’abondance des matériaux de construction dont elle dispose (et aussi l’énergie, mais la lumière du Soleil est abondante, le problème se pose réellement pour les voyages interstellaires ou les installations dans l’espace extérieur du système solaire). Construire une civilisation spatiale durable serait le plus compliqué, car actuellement, je ne vois pas comment construire et entretenir une station spatiale uniquement avec des matériaux renouvelables. Si ce pari est réussi, l’espace offrirait alors un espace gigantesque à la civilisation qui y prendrait place. Mais évidemment, il faut être prêt à y investir, et à affronter un paquet de « et si », pour l’instant pas de réponse claire à donner, désolé. Et toi, comment tu verrais l’avenir d’une civilisation interplanétaire, ou spatiale ?

    Ohoua
    Participant
    Nombre d'articles : 4

    Eh, pas de problème, l’important est que cette idée te plaise toi, après, initier une discussion consiste à convaincre l’autre que l’idée est plaisante. A priori, j’ai réussi de mon côté puisque tu est là. Je vois deux séries possible où tu pourrais avoir vu çà : Cosmos et Mars, comme je n’ai pas vu les deux en entier, il faudrait que je retente.

    La question de la culture d’organismes vivants comme supports de vie est intéressante. En fait, je viens de regarder un truc de science et avenir, et le recyclage de l’air est encore un problème pas encore résolu pour les voyages spatiaux long courrier, l’air est actuellement recyclé par des filtres à silice qui demandent des remplacements réguliers. Il faudrait que l’on soit garanti de toujours pouvoir recycler les diatomées mortes et aussi que la production d’oxygène des diatomées soit stable. Il ne faut pas oublier qu’un vaisseau spatial, ce n’est pas une planète, c’est tout petit, et la plus petite variation dans l’entretien de l’air pourrait se sentir très rapidement, les astronautes confient leur vie à leur support de vie. Constituer un petit écosystème complet a bord pourrait être une réponse à çà et à beaucoup de choses (dont le plus gros problème logistique actuel de l’ISS, la nourriture), çà a aussi l’avantage d’être fiable, résilient, scientifiquement intéressant, et très poétique. Reste à gérer quelques petits problèmes : de combien de place un écosystème autonome aurait-il besoin ? Construire l’ISS a déjà été difficile, si il faut construire un vaisseau 50 fois plus grand pour y mettre un écosystème, on choisira probablement une autre approche. Quelles conditions doivent êtres accomplies ? Par exemple, un tel écosystème pourrait limiter de contrôle que l’on a sur l’hydrosphère, si dans l’ISS, l’eau est recyclé a confiné, un vaisseau abritant un écosystème devra peut-être laisser l’eau circuler plus librement, ce qui demanderait une adaptation de la machinerie. Fournir une gravité sera aussi très difficile, mais étant donné que les humains en auront aussi besoin, on sera peut-être prêt à en faire l’effort. Pourrions-nous en gérer les débordements ? Éviter par exemple l’apport d’agents pathogènes, les incendies, les déversements d’eau dans des endroits qui doivent rester sec, des installations d’organismes dans des systèmes sensibles… Combien de temps faudrait-il pour constituer un écosystème ? Les êtres vivants ne se construisent pas comme des machines, il y aura peut-être un ordre d’implantation des organismes et un temps de croissance à respecter, il faudra peut-être faire preuve de patience pour mener un programme spatial.

    Il s’agit là de revoir complètement la façon dont on conçoit un vaisseau, la fabrication d’écosystèmes pourrait bien être un savoir aussi révolutionnaire et difficile à acquérir que ne l’a été l’informatique. Si il s’agit d’aller sur Mars en 2030 (comme le propose SpaceOne, çà me semble pas réaliste du tout), fabriquer un écosystème sur le vaisseau me semble exclu, on est trop loin de savoir le faire. A mon avis, on apprendra d’abord à faire des écosystème sur la Terre avant de le faire dans l’espace. La toute première condition : que des gens s’y intéressent, et arrivent à convaincre ceux qui ont le pouvoir de soutenir efficacement un tel projet que c’est intéressant.

    Ohoua
    Participant
    Nombre d'articles : 4
    en réponse à : Le transfert de conscience #7593

    Tout dépends j’imagine de la raison, de la méthode et de l’effet d’un tel transfert de conscience. Pour moi, c’est une technologie probablement lointaine, et je ne pense pas qu’un ordinateur suffira, tout simplement parce que nous ne fonctionnons pas comme un ordinateur, il faudra probablement autre chose comme un « métacerveau » organique que l’on pourrait s’approprier. Il est possible qu’une telle technologie soit transmise par l’économie de marché, auquel cas, ceux qui ne veulent pas faire de transfert de conscience ne le paieront pas, il est possible que certaines tâche soient finalement réservés aux « transférés ». Il est aussi possible que le transfert de conscience se fasse pour des raisons spécifiques, comme une profession, ou un ordre religieux. Les nouveaux êtres transférés seraient-ils vénérés comme des dieux. D’ailleurs c’est une question qui se pose : que feront des transférés ceux qui refusent le transfert ? Est-ce le fait d’être transféré, ou le fait que ce soit possible qui soit choquant ? Voyons çà autrement : quel serait le but d’un transfert de conscience ? Devenir plus intelligent ? Pour quoi faire ? Peut-être pour créer une conscience collective. Que ferait-elle de l’ancien monde ? Pour atteindre l’immortalité ? Que ferait-elle pendant tout ce temps ? Si on transfert notre conscience, on perds nos bras et nos jambes, et nos yeux. Comment on manipulera le monde qui nous entoure ?

    Difficile d’apporter un avis ferme et définitif à une telle question ? Tout dépends de la société dans laquelle on opère ce transfert, de la technologie employée, et de ce qu’est un humain. Si la conscience d’un humain est indissociable de son cerveau, le transfert pur et dur ne servira à rien, il faudra assimiler le cerveau de l’ancien humain dans autre chose. On peut aussi essayer de dupliquer la conscience des gens, dans ce cas, les relations entre les deux humanités seraient encore différentes.

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