Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

partie 2/9 de la série Intelligence artificielle – L’ultime révolution
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Intelligence artificielle – L’ultime révolution
  • partie 01
  • partie 02
  • partie 03
  • partie 04
  • partie 05
  • partie 06
  • partie 07
  • partie 08
  • partie 09

Pour comprendre ce qu’est une intelligence artificielle, il faut commencer par se demander ce qui constitue l’intelligence. La question peut paraître évidente, mais l’Histoire nous montre que la définition de l’intelligence a évolué au cours des siècles. Socrate a dit: “Je sais que je suis intelligent, parce que je sais que je ne sais rien.” Einstein quand a lui déclara : “Le vrai signe de l’intelligence n’est pas la connaissance, mais l’imagination.” Plus récemment, les neuroscientifiques sont entrés dans le débat, cherchant des réponses sur l’intelligence d’un point de vue scientifique: qu’est-ce qui rend certains cerveaux plus intelligents que d’autres? Les personnes intelligentes sont-elles plus en mesure de stocker et de récupérer des informations ? Ou peut-être que leurs neurones ont plus de connexions leur permettant de combiner des idées de manière créative ?

Si on se place purement du point de vue d’un observateur, on remarque qu’en regardant simplement l’étendue de ce que font les êtres humains, il semble que l’on ait plus de compétence générale que les chimpanzés. Les chimpanzés ont plus de compétence que les souris, les souris plus de compétences que les moustiques, et les moustiques plus de compétences que les bactéries. Il y a donc une sorte d’échelle verticale et horizontale de compétence. Toujours en tant qu’observateur, on peut raisonnablement conclure que ce qui fait la différence entre l’étendue des compétences d’une espèce à une autre se trouve dans la complexité de l’organisme. Et plus particulièrement dans ce qui se trouve dans la boîte crânienne. L’intelligence est le facteur qui permet à ces différentes espèces de faire plus de choses que les autres. D’être plus haut qu’une autre sur l’échelle. L’intelligence peut donc être quantitative, et qualitative.

Le terme “intelligence” dérive des noms latins intelligentia ou intellēctus, qui à son tour vient du verbe intelligere, signifiant connaître, comprendre ou percevoir. Au Moyen-Age, intellectus est devenu le terme technique savant pour la compréhension. Cependant, ce terme était fortement lié aux théories théologiques, y compris les théories de l’immortalité de l’âme. Cette approche a été fortement rejetée par les premiers philosophes modernes tels que Francis Bacon, Thomas Hobbes, John Locke et David Hume. Tous ont préféré le mot “compréhension”. Le terme “intelligence” est donc devenu moins commun, mais a été repris plus tard dans la psychologie contemporaine.

En feuilletant les dictionnaires, on remarque que l’intelligence est souvent définie comme la capacité générale d’apprendre et d’appliquer des connaissances pour manipuler son environnement, ainsi que la capacité de raisonner et faire preuve d’abstraction. Les autres définitions de l’intelligence comprennent la capacité d’évaluer et de juger ou encore la capacité de comprendre des idées complexes. Il semblerait qu’on ait du mal à trouver un consensus.

Mais la mesure de l’intelligence est encore plus sujette à controverse et désaccord. Bien qu’il existe un certain nombre de méthodes pour mesurer l’intelligence, la méthode standard et la plus largement acceptée consistent à mesurer le “quotient intellectuel” (QI) d’une personne. Basé sur une série de tests qui évaluent différents types de capacités telles que mathématique, spatiale, verbale, logique, la mémorisation et tout cela aboutit à un score.

Théories psychométriques :

L’une des plus anciennes théories sur l’intelligence est venue du psychologue britannique Charles E. Spearman, qui publia son premier article majeur sur l’intelligence en 1904. Il conclut que seulement deux types de facteurs sous-tendent toutes les différences individuelles dans les résultats des tests d’intelligence. Il a appelé le premier “facteur général”, ou (g) qui est présent sur toutes les tâches nécessitant une intelligence. Le second facteur est spécifiquement lié à chaque test particulier, noté (s). Par exemple, quand une personne fait un test d’arithmétique, sa performance sur le test nécessite un facteur général qui est commun à tous les tests (g) et un facteur spécifique lié aux opérations mentales qui sont nécessaires pour le raisonnement mathématique (s).

Le psychologue américain LL Thurstone était en désaccord avec la théorie de Spearman, affirmant plutôt qu’il y avait sept facteurs, qu’il identifie comme les “capacités mentales primaires”. Ces sept capacités sont la compréhension verbale, la fluidité verbale, l’arithmétique, la visualisation spatiale, le raisonnement déductif, la mémoire et la rapidité de perception. Le Canadien Philip E. Vernon et l’Américain Raymond B. Cattell ont tenté de rapprocher les deux théories en suggérant que les capacités intellectuelles sont hiérarchisées avec l’intelligence (g) au sommet et les capacités mentales primaires, en dessous. Plus tard, Cattell a suggéré que le facteur (g) peut être divisé en intelligence fluide et intelligence cristallisée : alors que l’intelligence fluide est représentée par le raisonnement et la résolution de problèmes, l’intelligence cristallisée est la connaissance acquise au fil des années. Mais vu que les théories psychométriques ne pouvaient pas expliquer les processus produisant l’intelligence, certains chercheurs sont partis dans une autre direction.

Psychologie cognitive :

La psychologie cognitive suppose que l’intelligence comprend un ensemble de représentations mentales de l’information et un ensemble de processus qui les opèrent. Une personne plus intelligente aura donc une meilleure représentation de l’information et pourra y travailler plus rapidement. Une conception qui fait penser à l’informatique puisque l’on parle d’information et de rapidité de traitement de cette information. Ce qui a donné des idées à certains psychologues cognitifs qui ont étudié l’intelligence humaine en construisant des modèles informatiques de la cognition humaine. Deux leaders dans ce domaine étaient les informaticiens américains Allen Newell et Herbert A. Simon. À la fin des années 1950 et au début des années 60, ils ont travaillé avec l’expert en informatique Cliff Shaw pour construire un modèle informatique appelé “General Problem Solver”. Il pouvait trouver des solutions à un large éventail de problèmes assez complexes, tels que des problèmes logiques et mathématiques. Cependant, la psychologie cognitive n’a pas répondu à la question de savoir pourquoi un certain comportement est considéré comme intelligent.

Le contextualisme :

Le contextualisme examine comment les processus cognitifs opèrent dans divers contextes environnementaux. Les deux théories les plus influentes de cette approche sont la théorie triarchique de l’intelligence humaine de Sternberg et les intelligences multiples de Gardner. Gardner est allé un peu plus loin que les chercheurs précédents qui ont suggéré que l’intelligence comporte plusieurs capacités. Il a soutenu qu’on ne peut pas parler d’une seule intelligence, mais bien de plusieurs : intelligence linguistique, intelligence logico-mathématique, intelligence spatiale, intelligence intrapersonnelle, intelligence interpersonnelle, intelligence corporelle kinesthésique, intelligence musicale, intelligence naturaliste, intelligence existentielle (ou spirituelle).

Les théories biologiques :

L’idée étant que la vraie compréhension de l’intelligence n’est possible qu’en identifiant sa base biologique. Les théories biologiques essaient de comprendre les bases neuronales de l’intelligence et non, comme les trois autres approches, les constructions hypothétiques. Cette façon réductionniste de regarder le cerveau, rendu possible par les récents progrès technologiques, semble prometteuse pour construire un modèle partant de la source de l’intelligence, c’est-à-dire le cerveau. Certaines théories suggèrent que l’intelligence pourrait être le résultat de neurones plus efficacement connectés ou de la transmission rapide de l’information à travers les axones des neurones. De même, très récemment, le rôle des cellules gliales, autrefois considérées comme moins importantes, a pris le devant de la scène.

Alors tout cela est très intéressant pour comprendre le pourquoi du comment de notre intelligence, mais ça tourne quand un peu trop autour de notre nombril. Difficile de faire passer un test de QI à des souris. Au final, cela ne nous dit pas si les autres mammifères sont intelligents. Ou encore les oiseaux ? Les insectes ? Les plantes ? Et les machines ?

Il nous faut donc une définition de l’intelligence qui soit plus large afin de ne pas seulement inclure les Homo Sapiens que nous sommes. Si nous devions classer les plantes, les insectes, les poissons, les reptiles, les mammifères ou les machines, sur la base de l’intelligence, quel système de mesure utiliser ?

Si nous définissons l’intelligence par la durabilité (c’est-à-dire la capacité de survivre sur une longue période de temps), les êtres les plus intelligents pourraient être les arbres ou les plantes en général. Les arbres créent leur propre nourriture, se reproduisent assez efficacement en dispersant leurs graines autour d’eux et certains peuvent vivre dans des environnements extrêmes. Les plantes ont survécu sur Terre plus longtemps que n’importe quel insecte, amphibien, reptile, mammifère ou oiseau. Les plantes sont-elles les êtres les plus intelligents sur Terre ?

Si nous définissons l’intelligence par la complexité du système de communication, alors les baleines et les dauphins pourraient disposer d’une structure de communication tout aussi complexe et voir même plus complexes que les humains selon certains scientifiques. Est-ce que les dauphins sont les êtres les plus intelligents sur Terre, tout comme dans le roman “le guide du voyageur galactique” ?

Si nous définissons l’intelligence par l’organisation sociale, alors les fourmis et les abeilles sont manifestement intelligentes. Une fourmi, en soi, ça n’a pas l’air très brillant. Mais à l’échelle d’une colonie,

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