Cohabitation dans un monde post-humain

Partie 1/2 de la série androïdes
Présence adulte recommandée
FULL HD
Fiction • 7 minutes
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Au cours du 21e siècle, de plus en plus d’êtres humains fusionnent doucement avec la technologie. Cela commence avec une fusion externe : Ordinateurs, internet, smartphone. Ces technologies permettent aux humains d’augmenter leurs mémoire, connaissance, et communication. Puis les premiers membres artificiels apparaissent dans le but premier d’aider les handicapés. On entre dans l’âge de la cybernétique et de la bio-ingénierie. Un moyen formidable de permettre aux paraplégiques et amputés de retrouver leur mobilité perdue, mais également un moyen d’augmenter les facultés naturelles de l’être humain. Courir plus vite, sauter plus haut, une force décuplée … les handicapés de demain deviennent au fil des années des surhumains et rester 100% biologique devient le nouveau handicape.

En parallèle, les percées dans l’informatique quantique s’enchaînent ce qui engendre une accélération technologique dans une pléthore de discipline.

La puissance des ordinateurs quantique permet la création de réalités virtuelles si photo-réalistes qu’elles deviennent rapidement indiscernables de la réalité. En 2038, le géant du secteur, “Neuralink” commercialise le 1er implant cerveau-machine grand public. Un dispositif unique permettant au cerveau de recevoir une information générée par ordinateur. La combinaison entre simulation virtuelle quantique et interface cerveau machine donne naissance à des nouvelles expériences subjectives dans des univers incroyables. Chacun peut concevoir des mondes et inviter d’autres utilisateurs à les explorer. Les possibilités deviennent illimitées.

Ensuite, l’informatique quantique permet d’accélérer l’avènement de la première intelligence artificielle générale. L’aboutissement de plus de 30 ans de recherche du projet DeepMind de Google. Absolument tous les domaines scientifiques sont complètement bouleversés par l’aide des IA générales. C’est au tour de la robotique d’exploser. Des millions de foyers s’équipent d’assistant androïde ayant une intelligence générale. Ils sont capables d’accomplir des centaines de tâches et surtout peuvent apprendre très rapidement de leurs expériences. Le Japon et les États unis sont les leaders dans la production de robot humanoïde.

Le monde entier se tourne vers “Neuralink” pour se faire implanter l’interface cerveau/machine. En plus des mondes virtuels, de toutes nouvelles expériences se répandent. Comme la possibilité de contrôler un ordinateur, et de surfer sur internet à la vitesse de la pensée. Il devient difficile de savoir où l’individu commence et où il s’arrête. Si une personne a une question, la réponse émerge dans son esprit. Mais elle ne peut plus faire la distinction entre une réponse déjà apprise, d’une nouvelle information venant d’internet. Les esprits se mélangent de plus en plus dans le cloud ce qui a pour résultat une super conscience collective humaine hyper connectée. Il est bien sûr possible de se déconnecter, mais c’est souvent accompagné d’un profond sentiment de solitude.

À partir du moment où tous les sens se retrouvent connectés, il est possible de télécharger des expériences vécues par d’autres personnes. Vous voulez savoir ce que ça fait d’être un pilote de chasse ? Il suffit de le télécharger. Ou de ressentir l’émotion d’un footballeur marquant un but à la dernière minute de la finale de la coupe du monde ! Il suffit de le télécharger. Il existe tout un tas de service proposant des expériences à vivre. Une nouvelle branche du divertissement fait surface, et bien sûr la pornographie en tire parti !!! Il est également possible de revivre ses propres souvenirs préalablement sauvegardés dans le cloud. Ce qui donne naissance à de nouveaux syndromes où certaines personnes nostalgiques ayant vécu des traumatismes préfèrent revivre leur passé plutôt que d’aller de l’avant dans la réalité.

L’être humain augmente rapidement son intelligence grâce à la technologie, en même temps que l’intelligence artificielle se développe ce qui fait que pendant plus d’une décennie, aucune des deux “espèces” n’a un avantage significatif.

Mais de plus en plus de personnes commencent à ressentir un malaise en voyant leur androïde personnel devenir de plus en plus intelligent mois après mois. L’inquiétude qu’ils puissent devenir super intelligents se répand et la nouvelle question éthique est de savoir si nous devons donner des droits aux intelligences artificielles. Certaines personnes souhaitent l’arrêt complet du progrès en IA, d’autres demandent à ce qu’ils soient traités comme n’importe quel autre humain. Le débat est tranché en 2078 avec le traité international sur la reconnaissance des droits des intelligences non biologiques.

À ce stade, l’humanité commence à se diviser entre :

Les transhumanistes : Ils ont dépassé leur limite biologique grâce à la biotechnologie et la cybernétique. Ils possèdent des nanorobots, des prothèses, des implants cerveau/machine. Ils ne sont plus sujets à la mort biologique. Ils passent leur temps entre mondes virtuels et corps physique, qu’il soit robotique ou biologique.

Les humains biologiques : Ce sont les personnes qui ont refusé les évolutions technologiques transhumaines. Ils vivent uniquement dans leur corps biologique, mais profitent tout de même des avancées en médecine si bien que les maladies ne les affectent plus. Leur durée de vie s’en voit donc naturellement prolongée. Certaines communautés refusent même de se mêler aux autres et vivent plus ou moins comme leur descendant du début du 21e siècle.

Ajouté à ces deux castes d’humains se trouve :

Les intelligences artificielles : Ces êtres évoluent principalement dans le cloud et dans des réalités virtuelles, mais peuvent contrôler des robots pour certaines tâches physiques. Ils contrôlent en grande partie la société en gérant l’économie mondiale, la production alimentaire, et les industries.

De nombreux humains ont fait évoluer technologiquement leurs corps cyborgs à des degrés divers, brouillant la distinction entre l’homme et la machine. La plupart des êtres intelligents n’ont pas de forme physique permanente. Au lieu de cela, ils existent sous forme numérique capable de se déplacer instantanément dans les réseaux et se manifestent dans le monde réel à travers des corps robotiques. Du fait que ces esprits peuvent facilement se dupliquer ou fusionner, la taille de la population ne cesse de changer. Être libre de leur substrat physique donne à ces êtres une vision assez différente de la vie. Ils se sentent moins individualistes, car ils peuvent partager des connaissances et des expériences instantanément avec les autres. Ils se sentent également subjectivement immortels, car ils peuvent facilement se sauvegarder dans le cloud.

Bien que la majorité des interactions se produisent dans des environnements virtuels pour commodité et rapidité, de nombreux esprits apprécient encore les interactions et les activités utilisant un corps physique. Ces derniers sont créés en laboratoire soit par clonage, soit à partir de cellules souches.

En parallèle à ces changements profonds des sociétés humaines, les projets d’expansion dans le système solaire se multiplient. Les colonies lunaires et martiennes profitent des avancés en intelligence artificielle et robotique pour croître et prospérer. Les missions spatiales s’aventurent toujours plus loin grâce aux innovations en propulsion et ingénierie spatiale concoctée par l’accélération de l’intelligence sur Terre.

L’humanité a quitté son berceau. Prêt à embrasser son destin cosmique.

  1. Lame 9 juillet 2020 at 13 h 34 min - Reply

    Il existe différentes mouvances parmi les technophiles, mouvances qui sont toute fondé sur une idée force qui peut donner lieu à des tas de doctrines et des mouvements parfois rivaux. Pour exemple, on trouve des transhumanistes de toute obédience politique et socio-économique.

    Le transhumanisme est l’idée selon laquelle le moteur du progrès individuel ou collectif est l’amélioration des capacités ou la suppression des limitations humaines par les disciplines et/ou la technologie. De 1986 (Engines of Creation: The Coming Era of Nanotechnology) à 1990 (Principles of Extropy), la mouvance transhumaniste s’est partagée en ce que pourraient appelé les sophotranshumanistes (Ex: Julian Huxley, Jacques Attali) qui mettent l’accent sur l’augmentation par les disciplines et les technotranshumanistes (Ex: Max More, Didier Courneuille) qui mettent l’accent sur l’augmentation technologique. Le but des transhumanistes est de se transformer en transhumains, un humain plus performant que les humains ordinaires dans l’un ou l’autre domaine physique ou mental mais toujours identifiable à un humain. Ainsi, Jacques Attali aspire à l’émergence de transhumains relationnels alors que les technotranshumanistes californiens s’intéressent plutôt à l’humain augmenté par la nanorobotique. Tout partisan de l’augmentation technologique des humains n’est pas forcément un transhumaniste. Pour exemple, le Dr Laurent Alexandre prône l’augmentation des chômeurs pour les rendre employable dans une société hautement technologique le temps que les progrès de l’automatisation permettent la suppression de leur emploi mais sans instauration d’un revenu de base pour les victimes de l’automatisation.

    Les minduploadistes ou émulationnistes veulent développer des techniques de transcription des comportements, souvenirs, voir des compétences en instructions informatiques. Ils espèrent ainsi créer des émulations (simulation informatique) des esprits humains. Je suppose que la plupart assimile cette opération à une forme de métempsychose. Au mieux, l’émulation est un clone neural de son primogéniteur humain. C’est donc un acte reproducteur mais non un transfert de l’âme qui permettrait au bénéficiaire de se réveiller dans un autre corps. Pour cela, il faut transplanter le cerveau, pas fabriquer une copie plus ou moins fidèle. Tout transhumaniste n’est pas forcément un minduploadiste et réciproquement.

    Les singularistes aspirent à la création d’une singularité vingienne, càd une intelligence artificielle (un logiciel donc) doté d’une intelligence supérieur à celle d’un homme ordinaire. Les singularistes ont de nombreuses motivations. Les technothéistes veulent fabriquer une divinité ou un archange. Les singularistes infocratistes veulent fabriquer un un chef d’Etat ou un adjoint du chef d’Etat hypercompétents. Les sinsing, dont Ray Kurzweil, visent la création de ce que Gasparov a appelé une IA centaure: un (trans)humain dont l’intellect opère en synergie avec une IA symbiotique aux capacités surhumaines. A noter que les partisans des systèmes experts (des IA faibles restreintes) ne sont pas forcément des singularistes: On pensera à Nick Bostrom. Dans le même ordre d’idée, tout transhumaniste n’est pas forcément un singulariste et réciproquement: On pensera au Dr Laurent Alexandre qui réduit non seulement les transhumanistes aux seuls militants californiens membres des GAFA mais n’a que peu d’estime pour eux.

    Enfin, il existerait un mouvement posthumaniste dont les membres veulent se transformer en un être si supérieur à l’humain qu’ils ne pourraient plus être identifié à cette espèce. On peut sans doute y classer les cosmistes partisans des xénogreffes et les minduploadistes russes qui aspirent à se « réincarner » en robot plutôt que dans des corps (trans)humains. Franchement, on peut douter que la majorité des transhumanistes visent le statut de posthumain à long terme, ne considérant que le statut de transhumain que comme un marche-pied vers ce statut.

    En revanche, pour moi qui ne suis pas membre de l’une de ses quatre mouvances, il est évident que la majorité des transhumanistes ne vivent pas aux USA et que la majorité d’entre eux auront un profond respect pour les humains non augmentés. En France, il me semble que l’AFT milite avant tout pour l’égalité entre les futurs transhumains et humains ordinaires, le libre choix de l’augmentation et la garantie d’accès des moins fortunés aux technologies d’augmentation. L’existence de transhumanistes extrémistes (Nick Lang, Curtis Yarvin) ne doit pas occulter l’existence des transhumanistes technoprogressistes.

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