Écrire l’avenir, ensemble. Forums Discussions La vraie définition du transhumanisme

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    On parle d’homme augmenté plutôt que réparé au sujet du transhumanisme. Pourtant, si nous utiliserions l’analogie de Gaëtan concernant un bout de bois servant à prendre à distance quelque chose, agissant par besoin et intérêt, en quoi il y aurait transhumanisme? Ce ne serait pas que le bout de bois n’existerait pas au risque du déni de réalité, mais que le transhumanisme serait tout simplement un humanisme comme la médecine et plusieurs autres domaines le seraient. Pour encore être plus explicite, si je serais dans le pétrin et pour ne pas risquer de passer comme brûler quelque étape (informatique), ne s’agirait-il pas toujours d’un simple bout de bois n’équivalant même pas quelque prolongation ou augmentation de membre que ce soit concernant le poids, la dextérité, la souplesse, etc., ne serait-ce que du simple petit doigt? Agissant toujours par besoin et intérêt, est-ce que l’énergie que je devrai fournir ne correspondra pas exactement à l’effort que je devrai fournir plus celui du poids à soulever du bout de bois et de ce qui me nourrira?

    guillaume.burtschell@gmail.com
    Participant
    Nombre d'articles : 3

    Le transhumanisme est une question essentielle de la SF (en constitue même un sous-genre) car on ne peut pas dissocier l’évolution de l’homme du temps qui passe et des progrès scientifiques et technologiques.

    Il me parait compliqué de séparer la notion d’augmenté et de réparé, même si la question éthique semble plus prégnante dans le premier cas. L’humain évolue naturellement sur une période longue. Comme c’est un processus naturel, il s’impose à nous comme une donnée qu’il est intéressant de prédire en tenant compte des paramètres qui l’influencent (environnement et mode de vie).

    Mais la transformation de l’humain n’est pas que naturelle, elle est aussi provoquée. Le débat à ce sujet est passionnant. Par exemple, jusqu’à quand les mutation des gène sexués vont être interdites? C’est une question cruciale car cela constituerait une brèche à partir du moment où nous serions prêts à prendre le risque d’une reproduction à l’infinie d’être être modifié artificiellement. J’ai tendance à considérer qu’on ne devrait pas modifier les humains dans le seul but qu’ils soient plus puissants que les autres humains, une sorte d’avantage injuste. Mais rien ne nous dit que nous ne serons pas un jour confronté à une menace où notre survie dépendra de notre capacité à avoir augmenté nos capacités… Sachant que de nombreux films, livres et BD reposent sur cette question, elle est loin d’être secondaire.

    jfilgood
    Participant
    Nombre d'articles : 11

    Bonjour, le transhumanisme possède plusieurs définitions et signifie tout autant plusieurs choses. Il est à la fois vu positivement si on considère les transformations apportées sur l’humain dans le but de le réparer : les prothèses de hanche, les coeurs artificiels, … existent depuis déjà longtemps et font de l’homme de véritables transhumains.

    Mais dès que l’on parle de transformer l’humain, non plus pour le réparer mais pour le transformer, là il y a tendance à avoir des voix qui se lèvent ! Tout est dans le sens de la syllabe « trans » ! On peut alors transpirer, se transcender pour tenter d’expliquer le point de vue positif ou non du transhumanisme, rien n’y fera, la symbolique du mot est trop forte. La science-fiction lui a donner une image transformée de la réalité, transfigurée du sens que lui donne les transhumanistes, en supposant qu’ils aient tous une même définition de ce mot, ce qui n’est pas sûr. L’humain ne tolère déjà que peut les « trans », ces individus différents de la moyenne, mais non transhumain, juste inconnu de la moyenne. Alors des individus totalement inconnus ne pourront que faire peur, pendant longtemps encore.

    Bref, à part cela oui, l’homme, et la femme, seront dans un futur proche, dotés de capteurs, de sondes, d’objets technologiques incluent dans leur corps, greffés. C’est certain. Ils perdront une part de leur liberté en devenant des transhumains, des humains augmentés technologiquement. Ce côté perte de liberté est une des raisons de la peur de ce mot. Si on ajoute des transformations génétiques, organiques, nous n’y sommes pas prêts pour l’instant, la peur est trop grande. C’est même la généralisation de ces transformations, ou le coté obligatoire qui nuit à l’image positive de la volonté d’améliorer l’humain. Les vaccins en sont un exemple tout simple…

    Au final le transhumanisme pourrait peut-être se définir comme une évolution et non une transformation. Dire que l’on évolue est sans doute mieux accepter, car l’évolution fait partie de notre histoire naturelle, tandis que les transformations non. On oppose une notion naturelle à une action provoquée. Et provoquer les choses provoque tout de suite des réactions négatives.

    En relisant ces mots, je pense que l’on entre dans des aspects un peu philosophiques, alors en attendant vos retours, je vous souhaite une bonne journée.

    Jocelyn Beaudry
    Participant
    Nombre d'articles : 8

    Si le transhumanisme possèderait plusieurs définitions, serait-ce que ça pourrait vouloir dire tout et n’importe quoi d’incohérent, qu’il n’en aurait pas vraiment sinon, ou quelque chose comme ça? Comme j’aurais pu préciser sous certaines vidéos dans YouTube ou pour The Flares concernant cette question, une paire de lunettes, une hanche artificielle, un nouveau cœur, etc., ne feraient jamais de nous des transhumains ou transhumanistes. La raison? Parce que des lunettes (coûteuses) et tout le reste, ne remplaceraient jamais de vrais yeux, comme des béquilles aussi ne nous donneraient jamais des jambes avec leurs flexibilités sans égaux, n’étant personne fait de toute façon pour ça. Par conséquent, ne devrions-nous pas plus volontiers parler de simple humanisme dans le sens que nous pourrions faire ces prothèses pour nous (les animaux), mais aussi pour nos semblables qui pourraient en avoir autant besoin que nous, sinon plus?

    Bref, il pourrait nous sembler que ceux qui croiraient au transhumanisme, ce pourraient être ceux (déconnectés) qui croiraient trop encore à la notion de liberté (hasard) comme j’aurais pu répéter ailleurs. La raison? Jusqu’aux dernières nouvelles ou preuve du contraire, nous nous serions spécialisés avec un front droit par rapport aux Néandertaliens disparus qui avaient un front incliné. Mais cela n’aurait jamais voulu dire que nous deviendrions transhumanistes, comme si ladite évolution biologique non libre devrait s’arrêter. Bien sûr, nous aurions pu inventer les lances, flèches, etc. Mais nous aurions pu aussi ne pas, comme sans doute nos ancêtres qui n’auraient eu qu’à prendre leur main pour décrocher une pomme dans un arbre pour s’en nourrir. Pour le reste, les arcs et les flèches, ne serait-ce pas le soir venu que nous pourrions s’en débarrasser dans le but de s’étendre sur une simple paillasse? Bien sûr, une simple paillasse, avouons que ça pourrait faire moins transhumaniste aux yeux des transhumanistes eux-mêmes.

    Pour le reste, oui, grâce entre autres aux progrès de la médecine, nous vivrions quantitativement plus longtemps. Mais pour cela, pour simplement remplir de simples fonctions biologiques comme boire, manger, copuler qui seraient nos seuls et principaux besoins fondamentaux de base (heureusement), ce ne serait pas que ç’aurait bien changé depuis qualitativement. Serait-ce aussi que, du jour au lendemain, nous serions tous obligés par quelque prothèse ou médicament à cause d’un environnement intérieur ou extérieur devenu trop toxique? Oui pour certains d’entre nous, mais non pour la plupart qui n’en n’aurait jamais eu besoin. Autrement dit, n’étant pas fait non plus pour prendre des médicaments, suivre quelque prophylaxie coûteuse pour nos systèmes de santé, comme je l’aurais ailleurs précisé, s’agirait-il toujours de survie? Il pourrait encore sembler que non pour la plupart d’entre nous et que, par conséquent, le transhumanisme ne voudrait rien dire.

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