Tester la chance

Tout public Fiction • Temps de lecture : 2 minutes
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Pour une fois, dans sa longue histoire de guerres, de catastrophes naturelles, d’épidémies… pour une fois, l’humanité a eu de la chance. On dit qu’il y a plus de probabilité de se faire frapper par la foudre que de gagner au loto. La planète avait plus de chance d’entrer en collision avec une météorite que d’entrer en contact avec une civilisation extraterrestre.

Et pourtant…

Il y a presque 150 ans de cela, la sonde Pioneer 11 est revenue vers nous. Son signal a été capté aux environs de Jupiter. Le module Colomb, construit en Colaboration par les européens et les Américains a été envoyé pour la récupérer alors qu’elle frôlait notre planète.

Au début, l’affaire n’a pas fait beaucoup de bruit. A cette époque, une grande part de l’humanité avait cessé de de s’intéresser à l’espace. Difficile de comprendre la portée d’une sonde spatiale, avec à son bord des données sur l’Homme, qui reviendrait à son point de départ.

Mais la sonde contenait quelque chose de bien différent. Une autre plaque, et d’autre données. Nous avions envoyé un SOS dans l’espace, et quelque chose répondait.

Même maintenant, il est difficile d’analyser la portée de cet événement. La plaque se montrait plus précise que la notre, elle contenait également des données informatiques encryptées sur une sorte de support très semblable à nos clefs USB.  Cela à permis au monde de se faire une idée sur le degré de civilisation des extraterrestres et sur leur culture. Il y avait eu des guerres pour eux aussi, et des catastrophes. Ils nous ressemblait, pratiquement en tout point. Même degré de technologie et physique presque identique, bien que d’après les renseignements qu’ils nous donnaient, ils portaient des plumes au niveau de leur cou et leur coude. La seule véritable différence, c’est qu’ils n’avaient pas abandonné le voyage dans l’espace. Cette sonde fit plus de dégât qu’une météorite.

Il y eu des milliards de questions et des milliards de débats, des émeutes et des mouvements de panique. Mais surtout, l’humanité explosait presque sous le coup d’un sentiment très nouveau : l’espoir. Non seulement nous n’étions pas seuls, mais en plus nous avions des égaux dans l’univers, capable de nous comprendre. Bien sûr, tout les gars du monde ne se sont pas soudainement donné la main. Quand il a fallu répondre aux Aliens, chaque pays a voulu se mettre en avant, manquant de peu de nous plonger dans une nouvelle guerre froide. Sans parler des religieux et des adeptes de la théorie du complot qui s’agitaient. Beaucoup de conflits, beaucoup de bruits.

Nous sommes parvenu à répondre tout de même, principalement grâce à l’informatique, que nous savions maîtrisé par nos amis de l’autre bout de l’espace. Les pays ont presque tous réussi à surmonter leur méfiance, dans un élan hors du commun pour se rapprocher d’un potentiel allié de l’autre côté de l’espace. Lorsqu’elle est repartie, la sonde Pioneer 14 contenait assez de données pour occuper une planète entière pendant trois siècles.

Pendant 70 ans, les Hommes ont retenu leur souffle.

Il y a deux semaines, le signal de Pioneer 14 a été perçu vers la ceinture de saturne.

Dans quelques secondes, la sonde va être ouverte :

Il n’y a que des mots, une seule phrase répétée dans toutes les langues de la planète, en boucle : Bonjour amis nous arrivons.

A cet instant, une nouvelle race plus rapide et plus intelligente voyage dans l’espace pour nous rencontrer, en tout amitié.

Mais ce sont eux, les pionniers et nous sommes les indiens.

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