L’essor des robots domestiques intelligents dans la société du futur

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L'essor des robots domestiques intelligents dans la société du futur
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La robotique est un sujet fascinant. Car il stimule notre imagination depuis des siècles. Beaucoup d’histoires mythologiques incluent la présence d’être artificiel comme les serviteurs mécaniques du dieu grec Héphaïstos et de nombreux ingénieurs à travers l’histoire se sont attelés à la tâche de fabriquer des mécanismes automatisés. Comme le robot de Léonard de Vinci et au Japon avec les Karakuri zui.

Le terme robot vient d’une pièce de théâtre par Karel Capek en 1920 intitulés RUR. Il a utilisé le mot robota, qui signifie travailleurs forcés en langue slave et qui faisait référence à des paysans forcés de s’adonner à un travail obligatoire dans le système féodal de l’époque.

Les robots ou machines intelligentes sont également un des méchants favoris des auteurs de sciences-fictions. C’est une thématique qui nous fait aller d’excitation à terreur.

Tout ça c’est bien beau, mais concrètement, en termes de technologie, où en sommes-nous ?

Car il faut bien l’avouer, nombreux futurologues et écrivains de science-fiction imaginaient une année 2019 remplie de robots humanoïdes dans nos foyers et dans les rues. Autant dire qu’ils se sont un peu plantés sur ce coup-là. Mais attention pas si vite …

En France, c’est sur qu’on n’a pas des robots qui se baladent chez nous. Mais au Japon, c’est une autre histoire. La culture japonaise est souvent associée avec la technologie et plus particulièrement les robots. Il y a plusieurs raisons pour expliquer la relation particulière entre les Japonais et leur robot. L’une d’entre elles vient du Shinto, qui est une religion traditionnelle datant du 8e siècle qui considère que tout a une essence, un esprit ou une âme. Les humains, les animaux, mais aussi les plantes, les cailloux, les maisons, les lieux, les outils et même un endroit complètement vide. Par conséquent, ils pensent que les robots sont animés en quelque sorte. Les Japonais ne font pas de distinction entre l’être humain, perfection de la création divine et le monde qui l’entoure. Tout est unifié. Contrairement à l’occident qui adopte une attitude douteuse à l’égard des robots, au Japon, il n’y a aucune résistance, simplement une acceptation générale en douceur. Le Japon a également un problème de main-d’oeuvre qui se raréfie à mesure que la population vieillit.

Le résultat, c’est que les applications commerciales des robots sont bien plus tangibles. L’exemple le plus connu est sans doute Pepper. Ce petit gars tout mignon (ou fille, je n’ai pas vérifié concrètement) se répand dans de nombreux foyers au Japon, car il a récemment acquis la faculté d’entretenir des conversations avec ses utilisateurs. Sur un modèle similaire avec Google Home ou Amazon Echo. Il a aussi la possibilité d’installer des applications spécifiques, il existe donc un marché d’application un peu comme l’iPhone store ou Google play mais juste pour augmenter les fonctionnalités de pepper. Et n’importe quel développeur peut programmer des applis.

Donc sa principale utilisation c’est en tant qu’extra staff pour accueillir des clients dans des banques, des hôtels ou autres magasins. Ce qui est plutôt logique puisqu’il peut afficher des infos sur son … ventre. Et également chez les foyers où il peut interagir avec les enfants, les personnes âgées, et amuser les visiteurs. Son but n’est pas d’être le cliché du robot serviteur. Mais bien d’apporter de la compagnie aux gens et d’égayer un peu plus nos quotidiens moroses. Il y a un petit côté animal de compagnie. Un des atouts de Pepper c’est qu’il a la capacité de lire les émotions en analysant le visage et le ton de la voix.

Alors combien il coute ce robot. Et bien aux alentours de 20 000 euros d’après Wikipedia, mais pour l’instant, uniquement vendu aux entreprises. En 2017, Pepper est devenu l’égérie de la campagne publicitaire Renault « French Touch » et a intégré plus de 120 concessions à travers la France. Au Japon, il est moins cher et déjà accessible au grand public. Plus de 1000 foyers vivent déjà avec ce robot. Donc si vous en voulez un de suite la maintenant, il faut aller vivre au Japon !

Maintenant, passons à un autre type de robots qui font parler énormément à chaque fois qu’on a la possibilité de les voir en action. Il s’agit de Alpha, BigDog, Mini spot, Handle et les autres du Boston Dynamics aux États unis. En moins de 5 ans, on est passé de robots qui se cassent la gueule au bout de 2 pas, à un robot capable de faire du parkour et des backflips ! Dans 5 ans, je pense qu’on n’aura plus aucune médaille au JO !

Atlas est surement le robot qui a le plus de mobilité au monde. Mais il y a aussi le petit spot mini qui démontre des capacités vraiment impressionnantes. Comme ouvrir des portes, monter des escaliers.

Je précise, les robots ne sont pas pilotés, ils sont autonomes ! Au-delà de l’appréhension voir de la crainte, il faut bien comprendre qu’ils vont être extrêmement utile dans le futur. Par exemple dans des endroits où envoyer un humain est trop dangereux. Une centrale nucléaire qui a besoin d’une maintenance d’urgence, en haute altitude ou dans des zones toxiques. Mais aussi pour porter des objets très lourds sur de grande distance. La dextérité de ces robots sera également un atout de taille dans l’exploration spatiale. Un spot mini ou big dog semble prêt pour faire face aux terrains escarpés martiens. Et Altas pourrait assister les premières équipes afin de construire des structures, porter des sacs, etc. Et au quotidien, ce seront peut-être des robots assistants pour aider les personnes âgées ou invalides. Ou nettoyer les rues. Ah mon avis, dans, allez une vingtaine d’années. Ou aux alentours de 2050, voir ces robots dans la rue sera comme voir un drone aujourd’hui. On lève vite fait la tête, mais on n’y prête pas plus attention que ça, c’est devenu normal. Comme toutes les technologies qui finissent par s’immiscer dans notre quotidien.

Maintenant, retour au Japon pour découvrir ce qui ressemble le plus au robot serviteur des romans de science-fiction d’Isaac Asimov. Et il s’appelle Asimo, eh oui. Petit hommage. Développé par Honda, ce petit astronaute est capable de comprendre ce qui se trouve dans son environnement, reconnaître des objets et des sons. Il comprend également la gestuelle et les postures humaines comme saluer quelqu’un. Il peut suivre quelqu’un du regard, ouvrir des portes, courir en avant, et en arrière, effectuer des tâches précises et délicates et même jouer au foot ! De quoi être le meilleur pote de tous les enfants ! Cette incroyable prouesse technologique est le résultat d’un développement qui a commencé dans les années 80 !

Franchement on croirait presque qu’il y a quelqu’un à l’intérieur, mais non ! Faut bien se rendre compte que c’est une merveille d’ingéniosité et de technologie. Un robot était a des années lumières de pouvoir faire tout ça il y a 10-15 ans. Maintenant, les Asimo sont des exemples de ce qui se fait de mieux en technologie d’un robot assistant.

Malheureusement, Honda a déclaré en juin 2018 qu’ils allaient arrêter le développement d’Asimo. Donc on ne verra surement jamais ce petit astronaute dans nos foyers. Cependant, le constructeur japonais va continuer la recherche derrière la technologie d’Asimo pour l’inclure sur d’autres robots qui seront destinés à des usages plus pratiques comme dans des hôpitaux. Car au final, le rôle d’Asimo a toujours été en tant que symbole montrant la pointe de la technologie robotique.

Il faudra encore des années avant d’envisager une commercialisation en masse de robot androïde à usage domestique. Il faudra voir si les coûts de fabrication peuvent être réduits, s’il y a une forte demande auprès des entreprises et des consommateurs et plein d’autres paramètres. Il y a aussi la question de l’autonomie énergétique, car par exemple, Asimo peut fonctionner 1 heure avant de devoir se recharger. C’est qui est déjà pas mal, mais il faudra quelques percées dans le domaine des batteries avant de vraiment voir ce genre de robot devenir commercialement viable.

La bonne nouvelle, c’est qu’il y a énormément de gens aujourd’hui qui cherchent à développer la batterie de demain. En grande partie grâce à l’arrivée des voitures électriques, et des percées dans l’énergie solaire qui fait que l’on a plus que jamais besoin de stockage. C’est une des priorités des années qui viennent.

Je pense qu’il va se passer un phénomène intéressant, et là je vais lancer ma petite prédiction. A mesure que les voitures électrique et autonome vont se généraliser dans les années 2020, de plus en plus de personnes vont réaliser que posséder sa propre voiture perso ne fait plus aucun sens. Car ils pourront facilement prendre des flottes de taxi autonomes et ça leur reviendra beaucoup moins cher. On va se retrouver avec plein de famille qui n’ont pas à avoir cette grosse dépense qui est l’achat d’une voiture. Donc quand, dans un budget familial, vous enlevez la voiture ou les voitures, il y a la place pour un autre truc matériel. Et ce sera peut-être le robot assistant personnel. Surtout qu’ils seront surement moins chers qu’une voiture neuve. Par exemple, aux alentours de 10 000 euros. À ce prix-là, une famille pourrait envisager de faire craquer le porte-monnaie s’ils estiment que le robot sera utile dans la vie de tous les jours. Et ça, ce sera les premiers utilisateurs, les early adopters, qui feront baisser le prix d’achat. Puis il y aura une deuxième génération de consommateur, les prix continueront à baisser, et la technologie va s’améliorer. Et très vite, les robots personnels seront aussi indispensables que ne l’ont été les voitures pour de nombreuses familles.

Enfin voilà, je trouve ça vraiment intriguant la relation que l’on a pour les robots et qui va sans doute exploser dans 10 à 20 ans. On va petit à petit recevoir quelque chose en retour de nos interactions avec eux. De l’empathie. Il y a peu de secteurs qui ne seront pas touchés par ce genre de robotique. Assistance, service, aide à domicile, maison de retraite, hôpitaux, force de l’ordre peut-être. Personnellement si je me fais courser par un Alpha, j’arrête tout de suite les conneries ! On les verra également réparer des infrastructures, nettoyer les rues, dans les écoles, et dans nos lits. Mais ça, on en a déjà parlé dans un épisode sur les robots sexuels.

On n’est pas très loin d’un R2D2 et C3PO personnelle. Ou alors d’un Terminator, ce n’est pas non plus à écarter. Même si, cette peur est un peu irrationnelle. On a été formaté pour avoir peur des machines à travers les oeuvres de fiction, mais comme je l’ai dit plus tôt, au Japon c’est totalement différent. Ils n’ont pas peur du tout eux, et il y a des chances pour que la révolution des robots commence au pays du soleil levant. Ce sera tout d’abord une curiosité, et plus rapidement qu’on ne le pense, ils seront dans nos foyers.

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  1. Lame 16 juillet 2020 at 13 h 18 min - Reply

    Les robots sont utiles à ceux qui les possèdent. On peut donc dire que les robots possédés par les entreprises seront utiles aux entreprises seront utiles aux entreprises, que les robots possédés par les particuliers seront utiles aux particuliers, que les robots possédés par le secteur public seront utiles aux agents publics et aux administrés au service desquels ils agiront.

    Sachant que les robots menacent directement l’emploi des humains, donc le pouvoir d’achat issu du travail, la plupart d’entre nous ne doivent pas compter sur des robots personnels. Les seuls robots qui nous rendront services, ce sont ceux qui seront mis à disposition par le secteur public ou dont l’acquisition/location sera indemnisée par les pouvoirs publics. Autant dire que les percées de la robotique ne seront un progrès pour les masses populaires que si elles disposent d’institutions vraiment démocratiques et bien financées.

    Il faut aussi relever que la robotique est loin de se conformer aux préceptes du développement durable. Un recours massif aux robots supposent un accroissement de la demande en énergie et en matière première dans un monde où tous les stocks d’hydrocarbure et ressources stratégiques s’épuisent. Il faut donc s’attendre à ce que la robotique soient l’apanage des organisations les plus puissantes (Etats et grandes entreprises) qui ne mettront en œuvre que les robots les plus rentables au plan géopolitique et économique.

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