L’empathie artificielle : les machines pourront-elles reconnaître nos émotions ?

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L'empathie artificielle : les machines pourront-elles reconnaître nos émotions ?
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Chaque année, les machines dépassent les humains dans de plus en plus de domaines que nous pensions être les seuls à maîtriser. Aujourd’hui, des ordinateurs complexes peuvent nous battre à des jeux de plateau, traduire des dizaines de langues, et identifier instantanément presque tous les objets. Mais les ordinateurs de demain pourraient aller bien plus loin en apprenant à lire ce que nous ressentons. Qu’est ce que cela va changer ? Et bien si les machines et les personnes qui les programmes peuvent lire nos émotions de façon précise, ils pourront nous aider plus facilement, mais aussi nous manipuler plus facilement. Mais avant d’en arriver là, on peut se demander comment une chose aussi complexe qu’une émotion peut être traduite en suite de nombre, le seul langage qu’une machine comprend.

En faite, il faut regarder comment notre cerveau interprète les émotions. Il a été prouvé par des psychologues qu’il existe un certain nombre d’émotions ayant un caractère universel. C’est-à-dire qu’elles sont comprises de la même façon à travers les différentes cultures. Par exemple, la photo d’un sourire signifie la joie pour un Parisien autant que pour un membre d’une tribu amazonienne. Il en va de même pour la colère, le dégoût, la peur, la tristesse et la surprise (et surement une poignée d’autre).

Aujourd’hui, les ordinateurs deviennent de plus en plus performants pour reconnaître des images et des visages grâce aux algorithmes d’apprentissage et les réseaux neuronaux artificiels. En faite, il s’agit simplement de copier la façon dont notre cerveau fonctionne en créant des connexions et en échangeant des informations à travers un réseau semblable aux réseaux neuronaux. Il suffit de nourrir le système avec des exemples prédéfinis comme des images “marquées” heureuse, ou triste. Ensuite, le réseau artificiel apprend à classifier ses exemples en donnant plus ou moins d’importance à certaines caractéristiques. Et plus le système est nourri d’exemple, meilleur il devient à reconnaître correctement les images. Ce qui, au final, est très similaire à ce que fait notre propre cerveau qui apprend grâce aux expériences passées.

Ces algorithmes ne se limitent pas à reconnaître des expressions faciales, mais peuvent également lire le langage corporel et les tonalités de la voix. Voir carrément le rythme cardiaque, la transpiration sur la peau, le rythme de parole et la structure de notre écriture. En faite, si ces algorithmes sont si bons, c’est tout simplement, car ils ont énormément de données sur lesquels travailler et apprendre. Avec les réseaux sociaux, vidéos et photos uploadées, conversation téléphonique, vidéo de surveillance ou les outils mesurant des signaux physiologiques. Il y a de quoi faire !!!

La grande question ce n’est pas comment faire pour que nos machines arrivent à lire nos émotions, mais plutôt qu’est ce qu’elles vont en faire ?

La reconnaissance numérique de nos émotions aura plusieurs avantages. Des ordinateurs utilisant des algorithmes performants de reconnaissance faciale pourront aider les enfants à apprendre plus facilement. Ou encore, apporter un accompagnement à des personnes âgées esseulées. Certains réseaux sociaux imaginent utiliser ces algorithmes pour prévenir des suicides en analysant certaines publications révélatrices d’un malaise profond. Des logiciels de reconnaissance d’émotions pourront aider les personnes ayant des troubles mentaux et leur apporter des thérapies plus appropriées.

Malgré ces avantages potentiels, l’idée d’un réseau massif automatisé en train de constamment regarder nos photos, communications, et signaux physiologique est légèrement troublante … Quelles sont les implications pour notre intimité lorsqu’un système si impersonnel est utilisé par des sociétés qui veulent juste exploiter nos émotions via la publicité. Et quand est-il de nos droits lorsqu’un algorithme pense que nous allons commettre un crime avant même que l’on en ait consciemment pris la décision.

Pour le moment, les machines ont encore du chemin avant de pouvoir distinguer toutes les nuances émotionnelles humaines comme l’ironie ou le sarcasme. Ou encore les échelles des émotions pour savoir combien une personne est heureuse ou triste. Mais il arrivera certainement un jour où elles arriveront à lire nos émotions bien plus profondément que nous pouvons le faire nous même. Est ce qu’elles comprendront et respecteront nos peurs d’être espionné dans notre intimité, ça … c’est moins sûr !

Référence :
-www.youtube.com/watch?v=QFk3e5PcK7s&index=6&list=WL 7
-http://machinelearningmastery.com/a-tour-of-machine-learning-algorithms/
-https://en.wikipedia.org/wiki/Machine_learning

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